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à Lyon 2e arrondissement

Le quartier des Cordeliers se situe en bordure du 1er arrondissement, au nord du 2e. Il abrite le très chic Carré d’or qui s’étend entre le quai Jules Courmont (côté Rhône), le quai Saint-Antoine (côté Saône), la rue Grenette et la place Bellecour. Ce secteur a été totalement redessiné par la politique de grands travaux conduite sous le Second Empire par Claude-Marius Vaïsse, préfet du Rhône et équivalent local du baron Haussmann. Ses rues rectilignes sont bordées de grands immeubles bourgeois abritant de vastes appartements familiaux avec parquets, moulures et cheminées, aux pieds desquels se succèdent des commerces de bouche élégants, des cafés coquets et des boutiques de luxe. Les rues de Brest et du Président édouard Herriot et la place des Jacobins sont les axes emblématiques de ce quartier chic. Un quartier qui regorge également de restaurants, notamment dans la célèbre rue Mercière, artère Renaissance préservée, le long de laquelle s’alignent les bouchons.

Plus au sud, entre la place Bellecour et la gare de Perrache, le quartier d’Ainay se déploie autour de la basilique Saint-Martin-d’Ainay, située face à la mairie du 2e. Il est traversé par la rue Victor Hugo, l’une des rues piétonnes et commerçantes majeures du centre de Lyon, dont les grandes enseignes “mainstream” tranchent avec l’ambiance du reste de ce secteur. Fief historique de l’ancienne aristocratie lyonnaise, Ainay est en effet un quartier très BCBG. Il abrite de nombreux immeubles bourgeois construits au début du XIXe siècle ou sous le Second Empire et situés le long de rues calmes et pavées, comme la rue Auguste Comte, connue pour ses antiquaires. À l’intérieur, ils abritent de vastes appartements anciens disposant généralement de plusieurs chambres. Ils sont prisés des familles nombreuses et aisées. Les biens les plus recherchés se situent le long du quai Tilsitt qui borde la Saône, près de la Grande synagogue. Ils offrent de magnifiques vues sur le quartier de Saint-Georges, le Vieux Lyon et la colline de Fourvière de l’autre côté de la rivière.

Au sud de la gare, le 2e arrondissement change radicalement de physionomie. Très hétéroclite sur le plan architectural, le quartier de Perrache mêle quelques immeubles du XIXe siècle et du début du XXe siècle, des constructions des années 1950 et 1970 et des résidences récentes ou semi-récentes. Plus populaire, moins charmant et moins commerçant que le reste de l’arrondissement, ce quartier est aussi plus enclavé, car uniquement relié par la ligne de tramway T1 qui longe le cours Charlemagne du nord au sud. Des travaux de réhabilitation et plusieurs chantiers de construction d’immeubles résidentiels et d’équipements, tels que le nouveau campus de l’Université Catholique de Lyon, contribuent à redynamiser le quartier et à faire grimper les prix au m2. Perrache bénéficie surtout de la montée en puissance du nouveau quartier de la Confluence, à la pointe de la Presqu’île. 

Confluence, c’est l’histoire d’une métamorphose urbaine inédite. Autrefois mal famé et constellé de friches industrielles, ce quartier a subi l’une des opérations de réhabilitation les plus ambitieuses d’Europe depuis le début des années 2000. Des résidences modernes abritant des lofts et des appartements fonctionnels, parfois en duplex, sont sortis de terre le long du port de Saône et du quai Rambaud, aux côtés d’immeubles de bureaux à l’architecture futuriste. Plusieurs équipements de grande envergure ont également vu le jour, comme le centre commercial de Confluence, le siège du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, et bien sûr, le musée des Confluences, dont la silhouette contemporaine déstructurée redessine l’horizon. Aujourd’hui, la mue du quartier se poursuit. De nouveaux lots résidentiels, souvent certifiés Haute Qualité Environnementale (HQE), seront livrés dans les prochaines années, tandis que le déclassement de l’A7 qui borde le quartier le long du Rhône permettra la transformation de l’autoroute en boulevard urbain végétalisé et faisant la part belle aux mobilités douces.