Chez Je Rêve d’une Maison, nous aimons nos partenaires… et en particulier nos notaires ! Nous savons qu’ils font partie intégrante d’un processus d’achat réussi et qu’un “bon” notaire est essentiel. Mais qu’est-ce qu'un bon notaire ? Si tout le monde s’accorde à le qualifier de sérieux, rigoureux ou expert, plus rares sont ceux qui s’enthousiasment de ses qualités de psychologue ou de service client. Et pourtant ! L’achat immobilier n’est-il pas souvent une succession de moments éminemment stressants où un bon notaire fera la différence ? Pour y voir plus clair, voici une interview croisée entre Morgan Guilbert, l'un de nos notaires partenaires, et Pierre, Chasseur immobilier chez Je Rêve d’une Maison.
Quelques mots sur vous pour poser le décor ?
Morgan (notaire) : Je suis notaire depuis 2012, avec une étude en Normandie et de plus en plus de clients à Paris. J’ai découvert Je Rêve d’une Maison en tant que notaire vendeur en 2017 sur un dossier et j’ai été séduit par leur approche sérieuse et sympa de leurs clients. Nous avons du coup commencé à travailler ensemble en partenariat sur certains de leurs dossiers côté acquéreur et nous avons fait environ 25 projets ensemble depuis. J’ai d’ailleurs moi même testé et utilisé le service pour l’acquisition d’un pied à terre de 60m2 à Paris et un investissement locatif. C'était top. Du coup, je suis très à l’aise aussi pour travailler avec les clients et les chasseurs immobilier de Je Rêve d’une Maison.
Pierre (chasseur d'appartement) : Je suis architecte de formation et chasseur d'appartement chez Je Rêve d’une Maison depuis mi-2017. J’ai dû faire une quarantaine de projets en deux ans dont peut-être une dizaine avec Morgan quand mes clients n’avaient pas de notaire attitré et de confiance. C’est en effet tellement essentiel d’avoir un super bon notaire de notre côté et comme ça ne coûte pas plus cher à l'acquéreur, je n'hésite pas à être assez prescriptif sur le sujet avec mes clients.
Comment reconnaître un bon notaire ?
Pierre : Sans hésiter, la première qualité est d'être ultra disponible et ultra réactif, car en tant que chasseurs d'appartement, nous le sommes aussi pour nos clients. Ça déjà, c’est énorme ! Quand on a besoin d’une réponse urgente ou de gérer une situation de crise, c’est essentiel de pouvoir rassurer (ou non) très rapidement un client en interrogeant un professionnel du droit qui peut fournir un avis expert sur un sujet parfois très technique. Dans ces cas-là, pouvoir appeler directement sur le portable sans passer par la secrétaire et avoir Morgan tout de suite ou savoir qu’il nous rappellera très vite, c’est top.
Morgan : C’est plus difficile pour moi d’en parler mais je suis d’accord, un bon notaire, cela démarre déjà par cela. Il faut être hyper disponible comme le chasseur immobilier l’est d’ailleurs avec son acquéreur. Tous les chasseurs d'appartements de Je Rêve d’une Maison ont mon portable et/ou même les clients. Ils savent que je réponds vite. En mode texto, la communication est aussi bien efficace pour des retours simples, plus directs et cela donne aussi une image différente du notaire. Il faut à tout prix gérer la psychologie et le stress du client. On fait aussi souvent des rendez-vous téléphoniques pour débriefer du dossier. Par mail, je m’efforce aussi de répondre quasi immédiatement sur des sujets simples ou au moins dans la journée ou sous 24h au pire. D’ailleurs, mes clients ont mon mail personnel comme cela ils sont moins noyés dans le flot et la relation est in fine plus fluide avec une relation plus amicale.
Mais comment être aussi réactif dans la pratique quand on gère beaucoup de dossiers ?
Morgan : En fait, il ne faut pas croire que cela fait perdre du temps, c’est au contraire plus efficace. Souvent les clients sont stressés quand ils n’ont pas de réponse, et c’est là que cela peut faire perdre beaucoup de temps car le stress créé rend le dossier plus difficile à rattraper et le client est moins dans l'écoute ! Après, c’est sûr que le fait d'être son propre patron d’une étude notariale à taille humaine fait que je suis très engagé pour mes clients, peut être plus qu’un collaborateur dans une grande étude. Quelque part, c’est comme le chasseur immobilier avec son client. Parfois je dois pouvoir gérer un stress client en dehors des heures classiques de bureau, quand le client est lui disponible !
Pierre : Pour nous ou nos clients, c’est aussi une question de psychologie : c’est tellement précieux et rassurant de savoir que notre notaire est joignable à tout moment que du coup, on est aussi plus responsables. On se discipline aussi pour ne pas appeler Morgan à tort et à travers pour tout et n’importe quoi. D'ailleurs, Morgan est très bon pour dédramatiser une situation, pour la dénouer, chercher et proposer toutes les solutions envisageables, en se mettant toujours dans la position de l’acquéreur. C’est aussi là que se construit la relation de confiance.
Quel rôle joue la pédagogie dans vos métiers respectifs sur les sujets notariaux ou techniques ?
Morgan : Tout se joue au début de la relation. Tout comme le chasseur d'appartement, on doit essayer de se mettre à la place de son client. Car un achat immobilier est souvent l'investissement d’une période longue de sa vie et on doit donner le sentiment de gérer un dossier comme s’il était unique. Être pédagogue, c’est s’assurer de la bonne compréhension du client, quitte à prendre le temps de ré-expliquer même si cela semble simple. J’essaie de parler le plus simplement possible justement, de vulgariser le langage juridique, de donner des exemples. Ainsi, je préfère parler de dépôt de garantie plutôt que d'indemnité d’immobilisation, ou d’avant contrat plutôt que de perdre les gens dans la différence entre promesse et compromis. J’emploie souvent des termes comme règle du jeu pour faire comprendre le type d’engagement des deux parties par exemple.
Pierre : Lors d'une transaction immobilière, nous jouons bien sûr un grand rôle dans la pédagogie et la vulgarisation. Et quand le notaire utilise lui aussi un discours simple et intelligible, c’est tellement agréable pour tout le monde !
Comment gérez vous les crises ?
Morgan : Déjà, il y a Crise et crise ! Un premier principe : ne pas faire peur à ses clients pour rien. Pour rigoler, je dis parfois que dans l’ancien on achète un bien d’occasion et qu’il faut juste estimer un risque. Cela ne sert à rien de stresser pour des choses gérables comme des servitudes par exemple ou un vélux qui n’a pas été fait selon les normes. Ce n’est pas forcément un drame national ! Certains confrères pensent qu’ils sont à fond dans leur rôle en stressant sur trop de choses et en étant ceinture et bretelles même sur des choses peu importantes ou pour lesquelles il existe des solutions. Par exemple, un dégât des eaux qui survient entre le compromis et la vente, cela peut certes arriver mais cela se gère aussi très bien. Il faut rester calme, demander toutes les pièces, c’est no stress ! Idem, il arrive de recevoir hors délai l’offre de prêt qui faisait l'objet d'une condition suspensive. Mais là aussi, on peut gérer, surtout si on anticipe en prévenant les vendeurs en amont. Le tout, c’est d’avoir un canal de communication fluide et de ne pas découvrir les choses au dernier moment.
Pierre : C’est exactement ce qu'on attend d'un bon notaire. Ce que Morgan arrive aussi à très bien faire, c’est dénouer des situations compliquées et parfois émotionnelles avec le vendeur. Il faut avoir une vraie culture de la solution par exemple quand un vendeur ne respecte pas le délai pour signer. Le fait d'être systématiquement présent à nos signatures permet de bien défendre les acheteurs, avec les bons arguments sur des dates délirantes sans forcer la main et en gardant son calme. Parfois aussi, il faut trouver un vrai équilibre et nous aider à expliquer aux acquéreurs que les demandes des vendeurs sont ok !
Que penser des agents immobiliers qui font eux-mêmes des promesses de vente ?
Morgan : Objectivement, cela se passe bien le plus souvent, même dans les signatures ou les agents ont préparé les actes. Dans 70% des cas, les dossiers sont bien faits et cela va plus vite. Beaucoup de confrères n’aiment pas, mais moi je trouve que c’est ok, et s’il faut repasser derrière pour améliorer deux ou trois choses, ce n’est pas un problème le plus souvent.
Pierre : Le tout est effectivement de pouvoir transmettre les pièces rapidement et au fur et à mesure plutôt que tout d’un coup. Ce qui marche bien c’est de préparer en amont le client de manière simple en mettant les observations sur l’acte et ensuite d’expliquer au maximum à l’oral car c’est plus efficace à l'arrivée et on peut s’assurer que tout a été bien compris. Une signature réalisée en agence, préparée par l’agence, demande quand même une relecture systématique en amont de la signature par son (très bon) notaire 😉